Hyperestesie tactile
Cette difficulté du ressenti au niveau de la peau peut être très forte chez certains HP. Dans les relations de couple cela peut effectivement poser des difficultés. Au niveau du couple il faut apprendre à communiquer. Si l’autre ne sait pas que refuser les caresses est une difficulté physiologique, il pourrait avoir l’impression d’un manque d’amour alors qu’il n’en est rien. Maintenant ce ressenti difficile n’est pas constant. A certains moments, la peau est moins sensible qu’à d’autres. Il est important que la personne HP ayant cette difficulté puisse ressentir à quel moment elle est plus accessible au niveau physique afin d’avoir quand même de temps en temps ces moments d’échange.Au niveau de la société ce n’est pas facile d’être différent. Certains le comprendront, d’autres pas du tout. C’est de nouveaux un choix : affirmer gentiment notre différence en disant simplement qu’on n’est pas très bisous ou supporter les bisous. A chacun de voir en fonction de ses ressentis.Cette hypersensibilité tactile peut également être positive : le toucher peut être fin, précis. Beaucoup d’HP peuvent aussi rechercher les caresses, les contacts physiques. Pour eux, cette sensation est plus que positive.
TEMOIGNAGES:
« Je ne supporte pas qu’on me touche. Cela peut poser des problèmes dans les relations amoureuses mais parfois dans la vie de tous les jours aussi car je n’aime pas être serré dans les bras ni même les bisous. Cela me crée de réels problèmes. » Victorine, 37 ans
« Est-ce qu’on pourrait demander aux fabricants de vêtements de faire des étiquettes biodégradables qui se désintègrent au premier lavage ? Parce que, alors même que je coupe toutes les étiquettes de vêtement, rien que le « reste » de l’étiquette me gratte la peau. Je ne supporte que certaines matières. Il m’est impossible de porter du nylon, de la laine ou du polyester. » Carine, 49 ans
« J’ai toujours dit que je n’aimais pas trop les bisous. Les gens me connaissent, savent que je suis chaleureuse au niveau verbal mais que j’ai besoin d’une distance, d’une bulle au niveau physique. Un jour, dans une assemblée, une dame me voit et me fait presque un bisou de force tout en disant « je sais que tu n’aimes pas les bisous mais je t’en fais quand même un ». Je n’ai pu me reculer mais je lui ai répondu que je ne me sentais pas respectée. Elle s’est excusée et ne m’a plus jamais embrassée par la suite. Cela m’a fait du bien d’oser le lui dire. » Sophie 42 ans